Le Tour de France des Taxis Du 12 au 25 Septembre 2020.

Pour La Défense de la profession taxi

Le Tour de France des Taxis Du 12 au 25 Septembre 2020.

Cinq mois après la décision historique de la Cour de cassation sur la reconnaissance de l’existence d’un contrat de travail entre Uber et ses chauffeurs VTC, une nouvelle action voit le jour.

Cette fois-ci, plusieurs chauffeurs de taxis français s’allient pour attaquer la société américaine en vue de dénoncer les conditions de travail et la concurrence déloyale

Contactés par actu Lyon, le président de FTI 69 (syndicat de taxis pour le département du Rhône) Abdel Grine, ainsi que l’un des avocats chargés de l’affaire, Maître Philippe Bruzzo, s’expriment sur ce sujet.

Lire aussi : Uber : la Cour de cassation tranche en faveur d’un chauffeur, ce dernier reconnu salarié

« On y croit à 100% à cette action »

Cette nouvelle action judiciaire à l’encontre de la société américaine a vu le jour grâce aux taxis Varois qui ont mandaté les avocats Philippe Bruzzo et Cédric Dubucq

« On y croit à 100% à cette action. On y croit car une jurisprudence a été rendue au mois de mars. Aujourd’hui nous les taxis, on attaque Uber pour concurrence déloyale » raconte le vice-président du syndicat.

Mais cet épisode judiciaire n’aurait pas pu avoir eu lieu sans la décision rendue le 4 mars 2020 par la Cour de cassation ; et dans laquelle elle requalifie en contrat de travail, la relation unissant Uber à l’un de ses chauffeurs.

Cette décision met un terme « aux nombreuses libertés prises par Uber jusqu’à maintenant » et l’oblige à traiter l’ensemble de ses chauffeurs VTC comme des salariés.

« C’est mettre au grand jour la concurrence déloyale de Uber qui a bafoué les lois françaises et démontrer que les taxis en ont souffert » détaille Abdel Grine. 

C’est justement sur ce point, la concurrence déloyale, que Maître Philippe Bruzzo compte se fonder. L’objectif via cette action collective et inédite en France, c’est de « réussir à engager la responsabilité » de cette société, pour qu’elle indemnise tous les taxis français qui ont subi un préjudice.

S’ajoute à la concurrence déloyale, le déséquilibre économique que connaissent les chauffeurs de taxis depuis l’arrivée d’Uber, en 2012. « Les chauffeurs de taxis et les chauffeurs Uber ne sont pas sur la même ligne de départ » précise l’avocat.

« On y va avec conviction, on y va pour gagner »

Lyon, point de départ de l’équipe du Tour de France des Taxis

Interrogé par téléphone, l’actuel bâtonnier d’Aix-en-Provence entend bien défendre comme il se doit les taxis français dont « la réputation a pris un coup ». Chose qu’avait d’ailleurs évoquée le vice-président du syndicat.

« Les jeunes de 20 ans ont grandi avec Uber. On leur a expliqué qu’Uber c’était la nouveauté. On clique sur un bouton, et un chauffeur arrive et vous propose une bouteille d’eau ». 

Pour ce faire, Maître Philippe Bruzzo et son confrère Cédric Dubucq ont fait appel à « cinq grands professeurs de droit spécialisés dans la responsabilité civile et concurrence déloyale » raconte le bâtonnier. « Nous avons même fait appel à un économiste pour faire le calcul des dommages » poursuit-il. 

Alors que les demandeurs (sociétés de taxis, chauffeurs, syndicats) se font de plus en plus nombreux (ils sont environ 700 ce mercredi 29 juillet), l’équipe continue de mettre toutes les chances de son côté. 

« On y va avec énergie et conviction. On y va pour gagner ». Les demandeurs de l’action en responsabilité inédite, semblent déterminés à faire payer Uber.

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